Deux concerts en un pour Da Silva

« Vous allez rester assis là longtemps, comme à la messe !? Allez, levez-vous ! » Jusque-là, entre rock et grattes claires, Da Silva a fait le job. Plutôt bien même, enchainant librement les titres de son nouvel album, « La tendresse des fous », et quelques morceaux de ses deux précédents disques, tous ponctués d’un bref « merci beaucoup » et d’un rapide salut de la main.

Du bon son, efficace, du rythme, aussi, grâce à cinq musiciens au diapason. Mais pas de quoi déchaîner le public de l’Espace Julien, aux popotins vissés sur les rangées de chaises disposées face à la scène.

Sauf qu’à l’heure du premier rappel, Manu ne supporte plus de cette ambiance digne d’un récital classique. Comme s’il attendait sa permission, le public se lève alors comme un seul homme, donnant une toute autre tournure au concert. Revigoré par l’énergie sur pattes dansant devant lui, Da Silva se fait plaisir pendant trois chansons, puis s’en va. Avant de revenir illico presto pour un second rappel interminable. Et, là Manu se lâche vraiment sur une dizaine de chansons, les anciennes et les plus connues, suivi par un public en phase poussant la chansonnette avec lui. « Promis, je reviendrai à Marseille » lâche en clap de fin un Da Silva heureux, et semble-t-il ému.

Un peu plus tôt dans la soirée, Arno Santamaria avait lui la lourde tâche d’ouvrir le festival. Avec ses mélodies pop-rock, ses textes ciselés et sa voix rocailleuse, il a rendu un bel hommage à Mano Solo, qui aurait dû monter sur scène après lui.

La galerie photo du concert

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