Mickey et ses nouveaux amis
Après 3DK, Mickey 3d, Mick est tout seul, suivi d’une pause de deux ans, Mickaël Furnon reprend sa guitare et fait son retour avec miCkey[3d]. Sur le papier, le changement est déjà perceptible. Hormis le « m » minuscule et le « C » majuscule, modifiés par simple souci d’esthétisme, les crochets autour du « 3d » sont lourds de sens. Comme pour bien signifier qu’il ne s’agit plus du même groupe et de la même histoire, « même si c’est la même aventure qui continue », précise Mickey.
Exit donc le batteur Aurélien Joanin comme la chanteuse et multi-instrumentiste Najah El Mahmoud, retournés vaquer à leurs occupations personnelles dans le Forez. Autour de Furnon et ses chansons, on trouve désormais un trio de copains composé de Cécile Hercule (chant, claviers), Manu Ventre (basse) et Fred Monaco (batterie). Les trois ont collaboré au dernier album du Stéphanois, « La grande évasion ». Ils assurent aussi sa première partie, avant de le rejoindre ensuite sur scène.
Et là, les fans du Mickey 3d d’antan y perdent un peu leur latin. Finie l’énergie rock et les riffs électriques de la tournée
« Matador », dernier disque du groupe originel. Musicalement, le nouveau miCkey[3d] est plus mesuré, plus soft. Leur son devient presque acoustique, avec des accents folk, pop et trip hop, souvent teintés d’electro. En revanche, grave et monotone, la voix de Mickaël, elle, n’a pas changé.
Ses textes non plus. Toujours aussi ciselés, ils nous racontent de petites histoires mélodieuses, comme celle de « La footballeuse de Sherbrooke » ou « Paris t’es belle ». Ils sont toutefois un tantinet moins politiques et révoltés que les célèbres « La France a peur » ou « Respire ». « J'ai essayé de m'éloigner de mes thèmes de prédilection, des chansons "un peu engagées" comme on dit. Là, je suis parti dans d'autres choses, j'ai voulu m'évader de moi-même », explique Mickey.
Soit. Mais cela ne l’empêche pas d’égratigner sa tête de turc préférée, Nicolas Sarkozy. Que ce soit dans « Playmobil », une chanson sur un gamin « un p’tit peu con, sur les cotés » qui rêve de devenir président, ou lorsqu’il introduit le titre
« Matador » au milieu du concert : « Avant, je n’aimais pas les Américains quand leur président s’appelait Bush. Imaginez donc ce que les gens pensent de nous en voyant notre président ! » Chassez le naturel, il revient toujours au galop…
La galerie photo du concert
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