Rock around the clock
Il fallait s’y attendre. Dans un climat économique tendu, où la productivité des ressources humaines est surveillée de prés, les chefs d’entreprise font davantage attention à la ponctualité de leurs employés. C’est le fruit d’une étude récemment réalisée auprès d’une centaine de patrons français par le cabinet de recrutement CareerBuilder.
L’enquête ne précise pas combien envisagent le retour de la pointeuse. Elle révèle en revanche que 36% d’entre eux n’hésiteraient pas à licencier un collaborateur qui n’arriverait pas à l’heure au boulot. Dont 21% pour deux ou trois petits retards seulement. Dur.
La ponctualité demeure bien entendu la politesse des travailleurs, mais une majorité d’employeurs ne s’en soucie guère. Du moment que le travail est bien fait, et surtout accompli en temps et en heures, 24% font preuve de souplesse, affirmant se contrefoutre carrément des horaires de leurs salariés. Derrière ce dédain, il y a peut être aussi une part de stratégie, pour éviter qu’un retard ne se transforme… en absence. Sachant qu’ils n’auront pas à se justifier, les employés vont plus facilement se présenter à leur poste, ce qui réduit les impacts sur la productivité de l’entreprise.
COCASSERIES
A l’occasion de cette étude, CareerBuilder a publié le hit-parade des 10 excuses les plus insolites pour justifier un retard au travail. Il y a les « presque plausibles », comme le cambriolage de la banque d’en face, l’incendie de la chambre du petit ou le temps d’adaptation au changement de saison. Dans la catégorie « un peu tiré par les cheveux », on trouve : un cheval retombant sur la voiture après sauté une haie, le chat coincé dans sa chatière, ou la police relevant des empreintes sur une voiture volée bloquant la sortie du garage.
Plus saugrenu, un salarié s’est dit préoccupé par l’impact imminent d’une comète. Un autre s’est fait retirer les dents par un inconnu. Enfin, la palme de la meilleure excuse revient à cet employé fataliste : « Je pars tous les jours à la même heure. Parfois, je suis en retard, parfois non. Je ne peux pas le prévoir. »
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